Votation citoyenne #GCO

Le « Grand Contournement Ouest » de Strasbourg (CGO) est un projet d’autoroute à péage de 24 km,
détruisant au moins 300 hectares de terre agricole et impactant 22 communes.


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Pourquoi cette
votation citoyenne

En matière d’infrastructures autoroutières, la surdité démocratique dont fait preuve le gouvernement n’a d’égal que son aptitude à jouer du bâton pour faire taire la contestation. Malgré de nombreux avis négatifs émis par des institutions amenées à évaluer la pertinence du projet d’autoroute A355 dit « Grand Contournement Ouest » de Strasbourg , le gouvernement privilégie encore et toujours la stratégie du « rouleau compresseur », espérant passer en force là où le dialogue est plus que jamais nécessaire.

Faute d’écoutes, des militants opposés à la construction du projet de GCO ont décidé de se lancer dans un acte désespéré en s’engageant dans une grève de la faim.

Parce que nous estimons que ce projet, de part ses conséquences climatiques et énergétiques, ses impacts sur la biodiversité et sur la pollution de l’air, sur ses effets sur les nuisances sonores, doit faire l’objet d’une vaste consultation permettant l’expression éclairée de toutes et tous, Agir pour l’Environnement a décidé de soumettre à votation citoyenne ce projet d’autoroute.

Les projets

Les premières allusions au projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg datent des années 70. Le CGO est un projet de 24 kilomètres d’autoroute à péage, détruisant au moins 300 hectares de terre agricole et impactant 22 communes auquel s’ajoutent une remembrement de 11000 ha. Malgré un rapport indépendant jugeant que le projet n’aurait pas d’effet notable sur les embouteillages strasbourgeois, Arcos, filiale de Vinci et SANEF (pour le raccordement Nord du projet) ont été désignés comme constructeur/concessionnaire du projet pour une durée de… 54 ans.

En juillet et décembre 2017, le Conseil national de protection de la nature émet deux avis « défavorable », mettant en évidence l’insuffisance des propositions de Vinci en matière de compensation environnementale. Le 21 février 2018, l’Autorité environnementale publie un avis critique dans lequel cette autorité administrative indique que « l’étude d’impact de 2006 projetait une croissance du trafic interurbain autoroutier entre 2000 et 2020 de 52 % pour les poids lourds et de 80 % pour les véhicules légers. Dans son rapport d’activité 2015 disponible sur internet, la société Vinci Autoroute présente l’évolution du trafic interurbain autoroutier entre 2006 et 2015, qui est de + 12,8 %, ce qui est significativement moindre que les prévisions de 2006. »

À l’heure du dérèglement climatique et du renchérissement du coût des matières pétrolières, il est peu de dire que ce projet semble occulter la réalité des crises à venir, tablant sur une augmentation soutenue du trafic routier. À la surdité démocratique fait écho la cécité climatique !

Soutenus par les grands élus (ville, eurométropole, région, département,…) et les chambres consulaires mais rejeté massivement par la population lors des enquêtes publiques (80 % d’avis défavorables), ce projet, vieux de 40 ans, risque de détruire des terres agricoles, couper en deux l’un des principaux poumons verts situés à l’ouest de Strasbourg, et impactera des espèces naturelles menacées, à l’instar du grand hamster d’Alsace.

En date du 25 juin 2018, une commission d’enquête émet un avis défavorable concernant la partie principale du tracé du GCO. Le 11 juillet 2018, l’enquête publique relative à l’échangeur du GCO avec l’autoroute A4 est conclue par un avis défavorable.

Malgré cette avalanche de décisions auxquelles se rajoutent l’avis défavorable de l’Agence Française pour le Biodiversité (AFB) et la Commission Locale de l’Eau (CLE), contestant toutes le bien-fondé de ce projet autoroutier, le gouvernement, à l’instar de ce qui s’était passé à Notre-Dame des Landes, préfère écraser la contestation dans la violence. Députés, maires et riverains sont ainsi bousculés par des hordes de gardes-mobiles jouant du bâton.

Face à cette violence inacceptable et l’absence de dialogue, des citoyens ont décidé, le 22 octobre dernier, de s’engager dans une grève de la fin jusqu’à l’obtention d’un moratoire. A ce jour, le gouvernement n’a toujours pas dénié répondre aux questions légitimes posées par les grévistes de la faim et aux propositions d’alternatives présentées par les opposants..

Mode d’emploi

  • Cette votation citoyenne aura lieu du 17 au 30 novembre 2018 à minuit. Les résultats seront communiqués le mardi 04 décembre 2018.
  • Qui peut prendre part à cette votation citoyenne ? Tout citoyen européen en âge de subir les conséquences d’un projet climaticide et énergivore.
  • Un individu ne peut prendre part au vote qu’une seule fois. La votation citoyenne a lieu par voie électronique via le site http://gco.votationcitoyenne.fr/

 

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