Manger bio et local dans les cantines, c’est possible !

citoyens interpellent leurs députés pour l'adoption d'une loi pour l'introduction d'aliments bio et locaux dans les cantines publiques.


68 367

signatures

Monsieur le Député,
Madame la Députée,

Le jeudi 14 janvier vous serez amenés à examiner et voter la proposition de loi n°3280 visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation, déposée par votre collègue Brigitte Allain, députée de Dordogne.

Cette proposition de loi s’inscrit dans le prolongement de la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. Elle permettra de préciser des objectifs chiffrés contraignants de 40 % d’alimentation durable et locale (dont 20 % de bio) dans la restauration collective publique (cantines scolaires, hôpitaux, maisons de retraite,…).

Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux sont considérables dans un secteur qui représente 3 milliards de repas par an, soit 7 milliards d’euros d’achats alimentaires annuels.

En effet, les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation sont responsables de près de 36 % des émissions de gaz à effet de serre en France.

Au lendemain de la COP 21, privilégier les circuits courts c’est passer aux actes en limitant les émissions causées par les transports d’alimentation longue distance à travers la France et l’Europe.

Alors que le chômage ne cesse de progresser en France, privilégier la production locale c’est maintenir et créer des emplois en secteur rural.

Privilégier une alimentation durable dans la restauration collective c’est permettre au plus grand nombre d’accéder à une alimentation saine et de qualité notamment pour les personnes les plus vulnérables que sont les enfants, les personnes âgées et les malades.

C’est la raison pour laquelle je vous invite à soutenir cette proposition de loi qui fixe un objectif contraignant clair et chiffré permettant à l’Etat et aux collectivités de devenir exemplaires dans ce domaine.

Cette proposition de loi sera soumise au vote le jeudi 14 janvier prochain.

► En tant que citoyen, je serai très vigilant et je vous remercie par avance de bien vouloir m’indiquer quel sera votre vote.

Vous remerciant vivement de votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.


 

MAJ au 14-15/01/2016 :

MAJ 13/01/2016 :
Après une mobilisation exceptionnelle, nous avons dépassé le seuil symbolique des 100 000 signatures en moins de 5 jours !

MAJ 12/01/2016 :
✔ En 3 jours seulement, une mobilisation exceptionnelle nous a permis de rassembler 60 000 signataires sur cette pétition : objectif 100 000 pour jeudi !
✔ 76 % de français sont favorables à l’introduction d’aliments bios, locaux et de saison en restauration collective publique, selon un sondage IFOP commandé par Agir pour l’environnement.

8 ans après le Grenelle de l’Environnement et les promesses des gouvernements successifs, la part de terre agricole dédiée à la bio ne dépasse pas 4% et la part de la bio en restauration collective ne représente que 2,7% des achats alimentaires.

Pourtant, les Français n’ont jamais été aussi demandeurs de bio : selon l’Agence bio, 6 français sur 10 en consomment régulièrement et 87% des parents voudraient que leurs enfants se voient proposer de la bio à l’école.

Malgré une demande forte pour la bio, le modèle agricole dominant qui demeure pour l’instant productiviste et intensif est désastreux :

  • pour l’environnement : La France reste le 1er utilisateur de pesticides en Europe et la qualité des eaux et des écosystèmes ne cesse de se détériorer.
  • pour la santé : les pesticides posent un problème de santé publique majeur avec notamment le risque de développer des cancers pour les personnes exposées.
  • pour le climat : les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation représentent près de 36 % des émissions de gaz à effet de serre. L’absurdité des milliers de kilomètres parcourus par les aliments pour aller « du champ à l’assiette » en est une des causes principales.
  • pour l’emploi et l’aménagement du territoire :
    • 200 fermes disparaissent chaque semaine
    • 78000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année (soit un département tous les 7 ans), accélérant ainsi la désertification rurale et le bétonnage.
    • Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France.

Il y a donc urgence à agir pour que l’agriculture entame sa transition écologique !

C’est pourquoi, l’obligation pour l’Etat et les collectivités de devenir exemplaires dans leur approvisionnement en alimentation bio et locale constituera un effet de levier formidable pour développer une agriculture respectueuse de l’environnement et des êtres humains dans les prochaines années.

Pour cette raison, nous avons besoin de votre soutien pour demander aux députés que la proposition de loi soit adoptée en l’état.

Nous avons très peu de temps pour agir et interpeller tous les députés : un vote interviendra jeudi 14 janvier 2016.

Sans mobilisation massive, il est à craindre que les groupes de pression dénaturent le texte.

Interpellez les députés de votre département maintenant !


Une pétition d’Agir pour l’Environnement, en partenariat avec :

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Agir pour l’Environnement est une association nationale de mobilisation citoyenne en faveur de l’environnement. Le but de l’association est de faire pression sur les responsables politiques et décideurs économiques en menant des campagnes de mobilisation citoyenne réunissant un réseau d’associations et de citoyens le plus large possible.

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