Interdire les insecticides « tueurs d’abeilles », c’est possible !

protecteurs d'abeilles demandent d'inclure dans la loi biodiversité l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes "tueurs d'abeilles" !


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Au Ministre de l’Agriculture,
A la Ministre de l’Ecologie,
A la Secrétaire d’Etat en charge de la Biodiversité,
Aux présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale,

Lors de l’examen du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale a adopté un amendement visant à interdire dès le 1er janvier 2017 les insecticides néonicotinoïdes.

Les députés vont examiner cette loi en séance publique cette semaine. L’article 51 quaterdecies sera débattu jeudi ou vendredi prochain.

Malheureusement, de nombreux amendements ont été déposés afin de revenir sur cette interdiction, ce que nous déplorons vigoureusement.

Nous espérons que vous soutiendrez, en séance, l’interdiction totale des insecticides néonicotinoïdes dit « tueurs d’abeilles ». C’est pourquoi nous souhaitons connaître dès à présent votre position officielle sur cette interdiction des insecticides néonicotinoïdes.

Les conclusions de nombreuses études scientifiques convergent pour établir avec certitude les effets néfastes de ces produits neurotoxiques sur l’environnement :
✔ contamination des cours d’eau ;
✔ contamination de la flore et de la faune sauvages ;
✔ pollution durable des sols.

Mais aussi, concernant la santé humaine, il a été démontré l’incidence possible sur le développement du système nerveux humain et son rôle probable comme perturbateur endocrinien.

Leur utilisation systématique est inutile, voire dangereuse à long terme, pour l’agriculture.

C’est d’abord la survie de la filière apicole française et les milliers d’emplois qui en dépendent qui sont en jeu.

Depuis la mise sur le marché des insecticides de type néonicotinoïde en 1995 :
✔ la production de miel en France a été divisée par trois ;
✔ la France doit désormais importer du monde entier plus de 70 % du miel consommé en France.

L’Etat français est souverain en matière d’autorisation et d’interdiction de produits phytopharmaceutiques en vertu du règlement européen n° 1107/2009 (articles 4.1 et 69). Le droit européen permet à un Etat-membre d’interdire au nom du principe de précaution l’utilisation de ce type de produits. La France a d’ailleurs déjà par le passé interdit plusieurs pesticides, et ce à de multiples reprises.

De nombreuses alternatives à ces insecticides incriminés existent et permettent aux agriculteurs de maintenir leurs rendements actuels. Pour que le changement vers des modes de production plus respectueux de la santé et de l’environnement devienne une réalité, il est impératif de réorienter des fonds publics destinés à l’agriculture vers le soutien de ces pratiques.

Vous disposez donc aujourd’hui de tous les éléments scientifiques et réglementaires nécessaires pour interdire ces produits. Ce n’est plus qu’une question de volonté politique.

Nous comptons sur vous pour agir dans l’intérêt général et non dans l’intérêt des multinationales de l’agrochimie dont l’unique objectif est d’augmenter leurs bénéfices, au détriment de la santé des agriculteurs et des citoyens français, de la biodiversité et des générations futures.

En vous remerciant vivement de votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.


MAJ 15/03/2015 : En à peine dix jours, plus de 90 000 personnes ont interpellé les députés membres de la Commission du développement durable et le gouvernement : un amendement interdisant les pesticides tueurs d’abeilles dès le 1er janvier 2017 a été adopté !

Malheureusement, cette première victoire est d’ores et déjà menacée ! 

Selon des sources fiables, le ministre de l’Agriculture fait actuellement pression sur certains députés afin qu’ils reviennent sur leur vote.

  • Depuis le 15 mars, la Loi biodiversité est débattue en séance publique ;
  • Le jeudi 17 ou vendredi 18, les députés examineront et voteront de nouveaux amendements qui supprimeront ou dénatureront l’article évoquant l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes !

48 heures seulement : c’est le temps qu’il nous reste pour interpeller la ministre de l’écologie !

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En janvier 2015, nous avons été plus de 40 000 à avoir interpellé les sénateurs en seulement 48h pour réclamer une résolution visant à faire interdire les néonicotinoïdes au niveau européen. C’est avec beaucoup d’amertume que nous avons appris le rejet de la résolution : 248 sénateurs contre, seulement 64 pour !

Heureusement, nous avons une nouvelle opportunité d’interdire l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes dit « tueurs d’abeilles » en France !

Dans le cadre de la loi biodiversité présentée à l’Assemblée Nationale, un amendement pourra permettre d’interdire l’utilisation de ces produits neurotoxiques à partir du 1er janvier 2017.

Nous avons très peu de temps pour agir et interpeller les députés membres de la Commission du développement durable et le Gouvernement :

  • un vote interviendra en commission début mars ;
  • puis un vote en séance en deuxième lecture à l’assemblée après le 15 mars 2016.

FAITES LE BUZZZZZZZZ POUR SAUVER LES ABEILLES : signez et partagez la pétition !

Les néonicotinoïdes, c’est quoi ?

Une classe d’insecticides neurotoxiques, présents sur le marché depuis 1990. Ce sont les pesticides les plus toxiques pour les abeilles mais également pour de nombreuses composantes de la biodiversité (vie aquatique, invertébrés dont les vers de terre, oiseaux, etc.).

Les néonicotinoïdes sont, selon le type de molécules, 5 000 à 10 000 fois plus toxiques que le DDT, insecticide interdit en France depuis 1972 pour sa nocivité sur la faune et la flore.

Les effets des néonicotinoïdes sur les abeilles

Depuis l’utilisation de ces insecticides néonicotinoïdes en 1995 en France, on constate :

  • Le taux de mortalité des abeilles est passé de 5 % à 30 % voire 40 % selon les années, ce qui représente en moyenne la disparition de 300 000 ruches par an.
  • En 20 ans, la production de miel en France a été divisée par trois passant de 33 000 tonnes en 1995 à 10 000 tonnes en 2014.
  • L’importation de miel du monde entier représente désormais les 2/3 des 40 000 tonnes de miel consommés en France.

Les insecticides néonicotinoïdes représentent un danger !

Pour l’environnement : contamination des cours d’eau, pollution des sols, contamination de la flore sauvage, atteinte aux abeilles mellifères et aux pollinisateurs sauvages, aux invertébrés aquatiques, aux oiseaux.

Pour la santé humaine : selon l’EFSA (Agence européenne de sécurité des aliments), certains néonicotinoïdes « peuvent avoir une incidence sur le développement du système nerveux humain ». Une autre étude indique qu’ils peuvent avoir un effet perturbateur endocrinien, notamment sur la thyroïde.

Pour la sécurité alimentaire : selon la FAO, sur les 100 espèces végétales cultivées qui fournissent 90 % des aliments mondiaux, 71 sont pollinisées par les abeilles.

Les abeilles et insectes pollinisateurs sont essentiels

En Europe ce sont 85 % des espèces cultivées qui dépendent des insectes pollinisateurs. A savoir la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses.

Avec la disparition des abeilles, c’est 65 % des plantes agricoles qui sont menacées, soit 35 % de notre alimentation. Les cultures maraîchères et fruitières dépendent par exemple à 90 voire 100 % des abeilles.

80 % des plantes à fleurs dépendent de ce type d’insectes pour leur reproduction et donc pour leur survie.

Pour l’ensemble de ces raisons, nous avons besoin de votre soutien pour demander aux députés et au Gouvernement que l’amendement visant à interdire les insecticides néonicotinoïdes soit adopté.

Signez et partagez la pétition maintenant !


Une pétition d’Agir pour l’Environnement, en partenariat avec :

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